C’est un projet artistique autour des 26 lettres de l’alphabet. Il se décline en une série de 26 créations réalisées à partir d’un travail de collage sur des surfaces en volume, que je nomme des encollages.
Chaque création correspond à un mot, qui regroupée forme un abécédaire.
A moyen terme, le projet sera complété de 26 textes accompagnant chacune des 26 créations encollées.
A long terme, un recueil regroupera l’ensemble du travail plastique et textuel ...
Je me remets au travail : le livre "la famille des 26", une nouvelle aventure créative pour cette année 2018, voire 2019 !!!...
J’ai réalisé d’autres projets artistiques autour de la thématique du corps comme notamment le projet intitulé « Quand le corps s’en mêle », travail plastique pictural et en volume (modelage) où j’ai notamment collaboré avec Flow Le Guillou, une artiste toulousaine en 2003. .
Le premier buste encollé est né en 2004.
J’avais déjà un caractère « papivore », un attrait pour l’encollage. Mon envie de poursuivre mon travail créatif autour de l’image du corps était intacte et mon envie d’encoller plus prégnante !
Crédit photo : Charlie Art Clyde © 2015
Pendant ces 10 années, le projet s’est étoffé. J’avais envie de mêler mon amour pour les lettres et les mots dans mon travail plastique.
C’est donc tout naturellement que l’idée de créer un abécédaire a germée.
Dans mon travail créatif, le corps est un de mes sujets de prédilection et d'inspiration permanente.
Aussi dans le cadre du projet "la famille des 26" je vous propose de découvrir des créations uniques autour de cette thématique universelle et incontournable de l'histoire de l'art.
Le corps, l'image, l'apparence occupent, il est vrai, une place prépondérante et particulière dans nos sociétés.
La publicité, les marques, les médias véhiculent des images, sortes d'icônes contemporaines, sculpturales, archétypales, lissées visant plus à normaliser qu'à faire ressortir la singularité de chacun et de chacune.
Dans ma pratique artistique, travailler en lien avec les gens est une évidence et un plaisir.
C’est un moyen de décloisonner le monde artistique et de le désacraliser
en permettant à chacun de participer à un projet créatif.
Cela crée de belles rencontres et des liens !
Quand j’ai commencé la création, il y a une vingtaine d’années, j’étais dans une autre dynamique, plus introspective, voire solitaire.
Aujourd’hui, j’ai envie de partager et les gens sont volontaires.
Ils m’apportent spontanément des supports, du papier et leurs réflexions.
Après avoir récolté différents types de papier et de documents de manière informelle, je me suis dis qu’il serait intéressant d’organiser une collecte de papier officielle, pour recueillir de nouvelles matières.
Ainsi j’ai installé des boites de collecte à la médiathèque, au centre culturel, au service jeunesse de Noyal sur Vilaine. J’ai remarqué que les gens préféraient me les amener directement. Ce qui a été vraiment intéressant
c’est la rencontre avec les habitants, avec les lecteurs et le tissage de liens que cela permettait. Je me suis fondue dans le décor très naturellement.
C’est se servir de supports de récupération déjà existant, leur donner une seconde vie, et parfois une autre fonction.
Cela consiste en un travail de mise en valeur et de mémoire des objets (papier, bustes de couturières, objets en métal, bois etc …).
Tout droit sortit du Do It Yourself !
Dans le cadre de mon projet d’abécédaire de bustes encollés j’ai fait 3 résidences artistiques courant 2014 et 2015.
La première à la médiathèque de Plédran (22), la seconde à la résidence des arts de Moncontour (22) et la troisième à la médiathèque de Noyal sur Vilaine. Les résidences dans les Côtes d'Armor ont été réalisé en partenariat avec le projet du barason.
Ces temps de création, de recherche, de réflexion m’ont permis d’enrichir mon travail par la rencontre avec d’autres artistes et le public.
C’est l’occasion de s’immerger dans un cadre différent et d’être portée par de nouvelles inspirations, comme les livres dans le cas des résidences en médiathèque.
Les résidences de création sont, je le pense, des alternatives à valoriser notamment dans les bibliothèques.
Elles permettent une rencontre directe avec les artistes, une sensibilisation pour les habitants et les visiteurs.
Et c’est le pari que je m’étais donnée en présentant mon projet à la médiathèque de Noyal sur Vilaine.
Je remercie par ailleurs les responsables du centre culturel l’Intervalle, de la médiathèque, ainsi que leurs équipes
d’avoir décidé de vivre cette aventure humaine, professionnelle et artistique avec moi et le public.
Etre artiste professionnelle est un métier. C’est un moyen de vivre tant existentiel que substantiel.
C’est d’abord une envie d’exprimer ses idées, de partager sa vision du monde, de s’enrichir des rencontres avec les autres et apprendre ...toujours.
Le métier d’artiste professionnel, demande de la rigueur, de la créativité, des capacités d’adaptation et beaucoup beaucoup de travail !
Et surtout, d’avoir un optimisme pugnace ...
ENJOY !!!